Chili – Chile Partie 1
Vous ne savez pas vraiment pourquoi il y a tant de documentaires, podcasts, articles, spectacles et films sur le Chili en ce moment ? Bon à part l’actualité brûlante… Peut-être que vous avez vu un documentaire sur Arte…
Vous rêvez d’aller visiter le Chili depuis que vous avez vu les manifestations gigantesques de 2019 sur les réseaux sociaux ?
Vous vous demandez si Pinochet était vraiment un vampire depuis que vous avez vu Le Comte sur Netflix ?
En tant que cinéaste, j’ai appris à voir la vie de la plus belle façon mais aussi à travers la douleur de mes parents, qui eux ont connu pire que moi. Mon père recherché avant que je naisse en France. Tant de fois où les personnes stupides veulent tuer les autres car ils ne pensent pas comme eux… Que devons-nous faire ? J’ai beaucoup eu envie de tuer des gens moi aussi… Là-bas, au Chili, à cette époque, ils n’ont pas eu les mêmes scrupules que moi. Demandez donc aux civils Israéliens, Palestiniens, Ukrainiens et Russes. Nous sommes la chair à canon de l’injustice. Sous les coups de fusil, les bombes et les desideratas sanglants de certains types de pensées, nous sommes une statistique. Quelle philosophie funeste gangrène l’humanité ? Se croire supérieur, croire avoir raison et penser que nous pouvons tuer… Pour moi c’est ce qui va nous achever en tant qu’êtres vivants.
Justement… Qui sommes-nous pour prétendre être meilleurs que d’autres ? Supérieurs ? Historiquement parlant nous en connaissons un tas de ces gens qui ont tués d’autres par supériorité… Au Chili plusieurs fois… Je parle de ce petit pays du bout du monde car c’est mon peuple aussi, ma seconde patrie. Un ami espagnol m’a donné l’idée d’attaquer mon premier article sur le Chili avec l’angle de La Cantata de Santa Maria de Iquique. Car il connaissait depuis petit. Il est réalisateur aussi… On ne se refait pas !
La Cantata de Santa Maria de Iquique est une sorte de poème mis en musique qui résonnera toujours. Ces gens tués pour essayer de lutter pour le minimum vital au Chili en 1907 tellement bien racontée par Quilapayun. En plus pour les 50 ans ces messieurs habillés tous en noir ont eu le courage d’inviter les plus belles femmes autrices-compositrices-interprètes chiliennes…
Quilapayún: Cantata Santa María De Iquique de Luis Advis (50 años, Vamos Mujer)
La “Cantata Santa María de Iquique” fue compuesta por Luis Advis a fines de 1969. El texto se basa en el libro “Reseña Histórica de Tarapacá, del cual extrajo la mayoría de los datos históricos. Musicalmente, la obra sigue la estructura de las antiguas cantatas populares, pero sustituye el motivo religioso tradicional por un tema social. Es música de tradición europea que incluye elementos de raíz americana.
La Cantate de Santa Maria de Iquique a été composée par Luis Advis fin 1969. Le texte est tiré du livre « Compte-rendu Historique de Tarapaca ». La majorité des données en sont d’ailleurs extraites. Musicalement, cette œuvre est fondée sur la structure musicale des anciennes cantates populaires tout en changeant le motif religieux pour un thème social. Une musique européenne avec des éléments sud-américains en somme….
Dans cette version les meilleures musiciennes chiliennes de notre temps accompagnent ces messieurs d’un autre temps… Bon leurs fils aussi ! C’est aussi cela qui est bon. La musique est meilleure lorsqu’elle est partagée. Elle sera toujours meilleure que leurs obus, leurs bombes et leurs armes. Oui la musique guérit, la musique est la vie !
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